Livres d'octobre : Amélie Nothomb, Une forme de vie
Publié le 2 Octobre 2014
Comme promis... j'ai acheté le livre d'octobre parmi les 3 qui me tentaient.
Au final, j'ai mis la main sur l'incontournable L'île du Point Némo... De Blas de Roblès. Ce sont des nouvelles, à lire, je pense assez rapidement à ce que j'ai aperçu en prenant quelques passages deci delà pour me faire une opinion en librairie.
Pour le moment, je lis Amélie Nothomb !
Allez-vous me croire, c'est mon premier livre de cet auteur pourtant si connue et dont on parle tant.
Tout est venu d'une conversation : un ami m'indique une fille près de moi.
C. : "Tu ne trouves pas quelle ressemble à Nothomb ?!"
A. : "Tu dis cela à cause de son rouge à lèvres." (Parce qu'elle était châtain, les cheveux tirés en arrière et habillé en couleur).
C. : "Moi, je trouve."
A. : "Tu as déjà lu un de ses livres ?"
C. : "Non. Mais je n'aime pas."A. : "Moi non plus. Mais comment dire qu'on n'aime pas si on ne lis pas un auteur."
Voilà... comme quoi... cela se joue parfois de peu de choses... d'avoir à mettre la main sur un livre (choisi parmi ceux en rayons) et de tester un auteur.
"Une forme de vie" d'Amélie Nothomb
Je l'ai choisi car la façon de raconter est différente. Pas de blablas sur la vie de l'auteur ou autre histoire.
Ce sont des lettres... d'un soldat américain (en guerre) envoyées à son auteur favori... Amélie, qui se demande bien ce qui lui a valu cela.
Peu à peu, le dialogue se crée... Amélie apprend à écouter, à lire les confidences (impudiques) de cet être qu'elle devine par ses écrits. Le soldat, lui, narre sa guerre à lui... intime, nouée au creux de son âme et collée à lui chaque jour plus insistante, plus pathologique. Il a commencé à lutter pour mourir... à sa manière, en mangeant, en anihilant le corps qui tue, qui fait souffrir les autres dans une guerre loin de chez lui, une guerre qu'il n'arrive pas à assimiler, à oublier.
On apprend ainsi que l'obésité a supplanté la drogue dans les troupes américaines... qu'il s'agit de la seule échappatoire qu'ait les soldats pour transcrire leur mal-être face aux actes qu'ils doivent assumer et aux horreurs qu'ils voient.
Cette guerre intestine dit son nom grâce à ces lettres... le portrait de ces hommes prend un jour nouveau. L'image du soldat américain, musclé, déterminé en prend un coup... et si ce n'était que des hommes fragiles sous ces carapaces ?
Quelle solution propose-t'on à ces soldats pour pallier à leur malaise et à leur souffrance ?
Car comme ils le disent, la nourriture est partout dans cette société moderne !!! Fast-foods, restaurants, supermarchés ouverts 24h/24... tout y est en abondance... comment arriver à se sevrer une fois rentrés ?
J'avoue que je n'ai pas encore fini le livre mais... il me saisit aux tripes car il me fait découvrir une face de la guerre qu'on ne devine pas. Et un mal moderne dont on tait le nom pour ne garder que des quolibets.
2 sujets difficiles en un livre... habilement amenés par le biais de lettres et d'échanges épistolaires entre l'auteur et un soldat.
J'espère que cela vous aura donné envie de parcourir ce livre.
Alfafa